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Joan Melchior CLARET

Sa passion pour la musique commence vers 10 ans, par l’histoire d’une rencontre forte avec des artistes de culture ibéro-américaine. Ses parents accueillaient ceux-ci alors qu’ils ne pouvaient pas toujours s’exprimer dans leur pays à cause de la censure. C’est donc dans sa propre maison et grâce à l’intense engagement humaniste de son père qu’il eut la chance de vivre et recevoir la force des rythmes balancés d’Amérique latine, découvrir la guitare, la poésie et l’univers de la scène. Ces rencontres déterminantes aiguiseront sa sensibilité aux rapports étroits qu’il peut y avoir entre la musique, l’écriture, la narration, le geste et à l’importance d’une approche philosophique et poétique. Puis vient Jimi Hendrix, la guitare peut donc parler, même crier ! Il se lance alors en autodidacte dans l’aventure rock des années 70. Une période revendicative, créative, foisonnante et riche en expériences humaines.

Désireux d’approfondir ses connaissances, il étudie les techniques d’écritures musicales et se passionne pour les musiques du XXe siècle et le jazz. Études musicales à Barcelone, conservatoire, écoles de musique, guitare, clarinette, pédagogie… (1982 -1992). Se concrétise alors une véritable passion pour la composition et la création d’un répertoire propre qu’il expérimente au sein de différentes formations instrumentales. Musique originale aux influences classique, contemporaine, pop et toutes celles qui ont nourris ses pratiques de musicien. Parallèlement, ses collaborations avec les arts de la scène (danse, théâtre, marionnette) et l’image (musiques de film, documentaires), l’emmènent vers les musiques mixtes, expérimentales, ainsi que les techniques informatiques appliquées à la musique.

« GRASS, A NATION’S BATTLE FOR LIFE » – CINÉ CONCERT 

Film de Merian C. Cooper, Ernest B. Schoedsack (réalisateurs de King Kong – 1933) et Marguerite Harrison. Film de 1925, 60 min, noir et blanc, 16 mm, muet.

« Grass, a nation’s battle for life » relate la transhumance mouvementée et spectaculaire des bergers nomades bakhtyâri à travers les monts Zagros (Iran) en 1925. Cinquante mille femmes, hommes, enfants, marchant sans relâche, conduisent plusieurs centaines de milliers de bêtes, pendant des semaines, gravissent nus pieds des montagnes enneigées à 4500 mètres, traversent fleuves et rivières à la nage ou en radeau, pour aller vers des pâturages plus verts… Des images époustouflantes relatant un combat pour la vie. Un document unique sur les modes de vie d’un autre temps et d’une autre culture.
A l’affût, immergés dans ce périple extraordinaire, les musiciens se fondent dans l’histoire, à la recherche de ce délicat équilibre entre présence forte et discrétion. Soutenant ce documentaire ethnographique hors du commun, les instruments laissent place parfois à des passages musicaux plus expérimentaux où les musiciens recourent à des objets insolites et l’utilisation d’effets spéciaux. La musique originale et inédite est interprétée par son propre compositeur Joan Melchior Claret (Guitare classique, voix, effets spéciaux en temps réel), accompagné de Thomas Werner Koenig au saxophone ténor et à la flûte.
Les musiciens nous offrent ici une complicité qu’ils entretiennent depuis de nombreuses années; complicité née d’un goût commun pour la musique classique, la World-Music, le jazz et nourrie de leurs collaborations respectives avec le théâtre, la danse et le spectacle vivant.
Bien que le film se passe en Asie de l’Ouest, les musiciens ont fait le choix d’une musique plurielle, où dominent couleurs impressionnistes et passages bruitistes.

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